Papier certifié

Qu’est-ce que le papier certifié ?

La certification des papiers est une sorte « d’assurance anti-déforestation ». En effet, un papier certifié est un papier qui provient de forêts gérées durablement. On peut définir une forêt gérée durablement par le fait que la quantité de bois coupée chaque année ne dépasse pas la quantité de biomasse qui a poussé cette même année. Cela garantit le maintien du stock de carbone dans la forêt, ce qui n’est pas le cas si la forêt est surexploitée, ou quand il y a déforestation.
La déforestation est une source importante de gaz à effet de serre (environ 13% des émissions mondiales). Lorsqu’une forêt primaire est remplacée par une plantation d’eucalyptus, il y a une perte importante de carbone. La forêt d’eucalyptus stocke en effet beaucoup moins de carbone qu’une forêt tropicale primaire. Cet écart correspond donc à une perte nette de carbone qu’on comptabilise dans l’empreinte carbone du livre.

Aujourd’hui le WWF estime qu’environ 20% du papier utilisé en Europe provient de sources illégales.

Gain CO<sub>2</sub> d'un papier issu d'une forêt gérée durablement

Une gestion forestière durable implique donc une maîtrise des ressources de la forêt, mais va aussi bien au-delà.  Bien d’autres critères que le seul carbone sont ainsi pris en compte. 

Diversité des critères pris en compte pour la certification

Pourquoi n’utilise-t-on pas les logos FSC et PEFC ?

Les labels FSC et PEFC sont tous deux très répandus. Ils ont une histoire différente (FSC a été créé par les ONG pour lutter contre la déforestation des forêts tropicales, PEFC a été créé par les forestiers européens pour proposer une offre de bois européen labélisé), mais leurs critères convergent de plus en plus. Dans un souci de lisibilité pour nos consommateurs, nous avons choisi de retenir un seul pictogramme.

Pour éviter de multiplier les logos et les pictogrammes sur les ouvrages, nous avons donc décidé de créer nos propres labels, qui sont synonymes de garantie que le livre que vous avez entre les mains a été imprimé sur du papier à base de fibres certifiées par l’un ou l’autre de ces deux grands labels. Sans compter que d’autres éléments pourraient être pris en compte dans les livres que nous produisons : ainsi, les papiers blanchis sans chlore reçoivent les labels « ECF » et « TCF », et les  fabricants de pâte à papier non polluants peuvent solliciter le label « TEF ». S’y ajoutent les labels d’imprimeurs tels que Imprim’vert.  

Pourquoi ne pas utiliser que du papier certifié ?

Pour être certifié FSC ou PEFC , un éditeur doit pouvoir prouver la traçabilité de son papier sur toute la chaîne de production, et montrer que depuis la forêt jusqu’à l’entrepôt, il répond aux nombreux critères d’attribution de ces labels. Pour les papiers que nous pouvons retracer avec certitude, la quasi-totalité de notre production est basée sur des fibres certifiées.

Aujourd’hui, l’effort principal de nos équipes consiste à tracer l’origine de tous les approvisionnements en papier, et à acheter prioritairement du papier certifié lorsque le bois utilisé pour produire la pâte à papier provient de pays à risque de déforestation tels que le Brésil et l’Indonésie. C’est une véritable démarche d’achats responsables qui consiste à interroger tous les fournisseurs et à remonter la chaine de valeur. 

A partir de quelle proportion de papier certifié  utilise-t-on le pictogramme ?

Nous intégrons parfois des fibres certifiées dans notre production, de façon partielle. Le pictogramme « papier à base de fibres certifiées » est apposé sur un ouvrage dès lors que ce dernier comporte plus de 75% de fibres certifiés.